Intégration politique européenne

Analyse  du  Chapitre 3 du « Cahier Migration 43 »

(Auteurs du livre  : C.Mascia, F.Ghesquière , N.Bensaid, Andrea Rea, C.Torrekens, Fatima Zibouh, Marcello Martiniello)

Résumé du texte de Nathalie PERRIN (ULG) relatif à la position de l’Union européenne sur l’intégration auquel nous ajoutons nos propres commentaires.

La politique d’intégration est une compétence NATIONALE, en conséquence elle ne fait pas l’objet de DIRECTIVES devant être transposées dans les législations nationales. Il n’y a donc pas une politique cohérente au niveau de l’Union Européenne (UE), alors que l’Union européenne s’est construite sur l’idée d’intégration de différents pays au sein d’un ensemble qui se veut cohérent.

L’intégration reste un thème central de l’UE et dès lors, les fondateurs de LIBERTAS ont ajouté le mot EUROPE au nom de leur association.

Si l’intégration au sens strict n’est pas une compétence de l’UE, elle prend sa place dans les programmes européens.
Dans les différents États membres, il existe des similitudes dans les modalités d’intégration des migrants et de leurs descendants. La question qui se pose est de savoir s’il est possible de définir une politique européenne transposable à tous les états membres.

Deux remarques :

  • d’une part, la politique d’intégration est traitée dans chaque état par plusieurs départements ministériels ce qui rend le sujet confus et conflictuel,
  • d’autre part, on constate que les différents états élaborent des modalités similaires : par exemple l’acquisition de la citoyenneté est de plus en plus basée sur le droit du sol.

En pratique, on constate une grande frilosité des États à abandonner leur souveraineté nationale sur la problématique de l’intégration.
En l’absence de consensus des Etats membres, l’objectif de l’UE est de promouvoir l’intégration des migrants et leurs descendants de façon indirecte
Par toute une série de programmes visant à aider les Etats dans leurs politiques d’intégration.

Commentaire de LIBERTAS :
La politique d’intégration est une condition essentielle du « Vivre ensemble ». En effet, comment construire une EUROPE forte si dans un état, on accepte, à tort ou à raison, de régulariser avec un grand laxisme des « sans papiers », alors que dans un autre état on applique une procédure effective plus stricte ? Il est évident que les migrants illégaux se précipiteront dans le pays laxiste et qu’une fois régularisés, ils se rendront, grâce à la législation européenne garantissant la libre circulation des travailleurs, dans le pays de leur choix qui serait celui qui leur offrira le plus d’avantages, ce qui est parfaitement légitime.

Pour consulter l’analyse : Intégration politique européenne – Analyse Libertas