Notre action : la proposition n°14

Des frontières sûres, ordonnées et humaines

De quoi s’agit-il ?

Les migrations massives de 2015 et 2016 ont contribué à la montée en puissance des populismes nationalistes mettant en danger la cohésion de l’UE : le Brexit en est un exemple.

L’absence de frontières sûres est un élément essentiel du chaos qui règne encore en Europe à cause des migrations massives.

Deux pays, l’Autriche et la Hongrie, ont été incapables de faire face à l’afflux des demandeurs d’asile. La RFA, ayant déjà accueilli de nombreux Allemands de l’Est dans les années 1990-1992, avait des structures adaptées à ce type de situation. Elle a pu résoudre la crise chez elle.

À partir de 2018, cette vague migratoire a été contenue. Toutefois, les migrations clandestines se sont développées à cause de passeurs mafieux (parfois soutenus par les autorités des pays d’origine). La Grèce et l’Italie ont vu ainsi arriver sur leurs côtes une foule de migrants clandestins ayant traversé la Méditerranée. La fermeture de l’accès maritime à l’UE via la Méditerranée est essentielle pour éviter la perte de nombreuses vies humaines.

À cet égard, l’accord passé par l’UE avec la Turquie est un élément très positif, même si certains désaccords sont apparus durant ces dernières années.

Sans frontières européennes extérieures sûres, il est probable que les libres circulations aux frontières intra-européennes soient condamnées à moyenne échéance, d’autant plus que la pandémie de covid-19 entraînera les autorités des pays à prendre de nouvelles mesures pour mieux contrôler les frontières et la circulation des personnes.

La politique européenne des hotspots devrait être de nouveau analysée en profondeur afin d’éviter les différents drames dus à une migration irrégulière. Ces hotspots sont confiés à divers organismes internationaux et à diverses ONG, ce mélange entre l’humanitaire et le contrôle administratif montre ses limites, d’autant plus que plusieurs hotspots se trouvent en Europe, ce qui rend pratiquement impossible le refoulement des migrants qui ne sont pas des réfugiés, mais des migrants économiques.

Que proposons-nous ?

Nous proposons le schéma suivant :

  • Le réexamen du fonctionnement des hotspots est indispensable, tant avec les administrations publiques qu’avec des sociétés spécialisées au niveau international (voir le drame récent de l’incendie d’un camp à Lesbos).
  • Les hotspots devraient être localisés majoritairement dans la bande sahélienne allant de la Mauritanie à Djibouti, en dehors des frontières de l’UE.
  • Ces hotspots devraient être construits de manière à assurer aux candidats à l’émigration un minimum de confort en attendant l’examen de leur candidature. Durant cette période, des cours d’intégration à la vie dans l’UE seraient assurés. Les candidats retenus auraient le choix définitif du pays de l’UE où ils seraient accueillis en fonction des quotas disponibles.
  • Le transfert des candidats retenus sera assuré par des vols spéciaux vers les pays choisis où ils seront immédiatement pris en charge par les autorités. Cette méthode évitera l’examen du dossier du candidat dans le pays d’accueil et la dispersion des candidats (Bruxelles : le parc Maximilien, France : le drame de Calais).
  • Les candidats non retenus, mais identifiés, seront renvoyés dans des pays « surs » qu’il faudra définir.

Ce système ne sera possible que si l’Europe s’assure du soutien de la Turquie qui fait géographiquement partie de l’Europe et, en Droit, partie du Conseil de l’Europe.

Il faudra également s’assurer de la collaboration des ONG dont la vocation humanitaire n’est pas toujours garante d’efficacité technique.

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